Un livre écrit par la petite fille d’un « mitlaüfer », c’est à dire d’un allemand qui, pendant la période nazie, a laissé faire ou même profité de la terreur pour se développer.
C’est un livre sur le déni du peuple allemand mais également des peuples européens (dont la France) dans les années qui ont suivi la guerre et les atrocités nazies.
L’auteure décrit toutes les chausse trappes (par exemple la théorie du meurtre préventif contre les bolcheviques justifiant l’agression hitlérienne, la justification de la passivité du peuple allemand qui ne faisait qu’obéir aux ordres, les amalgames etc…) dans lesquelles le peuple est tombé, fait de « déni, de culpabilité », écrit-elle.
Elle démontre enfin comment un long processus de mémoire, garanti par l’intervention de quelques intellectuels (Jurgen Habermas ou Gunther Grass par exemple mais aussi le président allemand Richard von Weizsäcker), a permis de surmonter cet énorme traumatisme collectif.
D’autant plus utile actuellement, quand on voit les vents qui soufflent en Europe (cf. l’article de blog « le déni des deux bunkers »).
Bonne lecture